[Spot] Pour développer ses 5 sens, pas d'écrans avant 3 ans

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Vidéo d'une minute pour redécouvrir combien un enfant de moins de 3 ans développe ses 5 sens et apprend 1001 choses en jouant plutôt que d’être fixé aux écrans.

Avant 3 ans, c’est de manière permanente que l’enfant construit son intelligence en s’engageant dans 1001 mini-expériences ludiques qui lui permettent de découvrir et comprendre le monde. Il met tout en bouche, touche tout, frappe plus ou moins fort les objets pour en sentir la texture ou tester leur sonorité. 100 fois, il observera la tour de cubes vaciller et s’écrouler, les billes rouler ; il adore tout porter à son nez, renifler les différentes odeurs des peluches, des blocs couverts de salives,... Toutes ces expériences dans lesquelles il s’engage, lui permettent de développer ses 5 sens. Ces premières années de vie sont primordiales pour la maturation de son cerveau, donc de son avenir. Devant un écran, tout cet univers en 3 dimensions se réduit à 2 sens : la vue et l’ouïe. Les images s’enchaînent à un rythme effréné dans un bain de couleurs et de sons extrêmes. Hypnotisé par l’écran, chaque enfant glisse dans une position passive, gavé d’images et de sons, au risque d’être rapidement gagné par une excitation interne qui le dépasse et dont il ne sait que faire. La dernière étude belge menée par l’ONE et le Cesem en septembre 2015 indique que 78 % des enfants de trois ans regardent passivement les écrans. Une enquête réalisée en février 2016 par l'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) indique que 47 % des enfants de moins de 3 ans utilisent des écrans interactifs (tablette, smartphone, ordinateur ou télévision). Les études et les spécialistes de la petite enfance sont de plus en plus précis à ce sujet : à l'heure où les écrans captivent les plus jeunes par leur praticité, leur instantanéité et leur aspect ludique, une utilisation de ceux-ci, avant 3 ans, peut interférer négativement dans le développement des enfants. Ces technologies chronophages à tout âge sont d’avantage adaptées aux adultes qu’au cerveau et au développement des enfants. Ce spot est l’occasion de renouer avec la simplicité d’un apprentissage essentiel pour les tout-petits, une occasion de redécouvrir avec plaisir ce que réalise, apprend, gagne un enfant occupé à jouer. Le monde est suffisamment distrayant, amusant, vivant pour les enfants. Pour développer ses 5 sens, pas d’écran avant 3 ans.

 

1.   Le bébé se développe en mettant en bouche, regardant, touchant, manipulant, jetant, courant, expérimentant, jouant... A travers ces activités, il développe sa motricité fine, ses repères dans l’espace à trois dimensions et sa capacité à interagir avec ce qui l’entoure. Il a besoin d’activités engageant ses dix doigts et l’ensemble de son corps. Les écrans allumés accaparent toute son attention et risquent de le rendre agité, de nuire à sa concentration. Tout ce temps passé devant les écrans, il ne le passe pas à développer des capacités primordiales pour son évolution.

2.   Le bébé a également besoin qu’on lui raconte des histoires, de feuilleter des livres d’images pour installer les notions d’avant, pendant et après. C’est en se repérant dans le temps grâce aux interactions directes avec les personnes qui l’entourent que l’enfant entre dans le langage. La télévision ne peut, en aucun cas, remplacer l’interaction émotionnelle et affective avec l’entourage. La télévision, même spécifique au bébé et même en présence d’un adulte, ne favorise pas ce type d’interaction car aucune parole n’est vraiment adressée au bébé.

3.   Face à l’écran, l’enfant est passif : il n’a pas le sentiment de pouvoir agir sur le monde. Il n’est que spectateur. Or, pour son développement, le bébé doit être acteur et sentir très tôt sa possibilité d’agir sur ce qui l’entoure. C’est ce qu’il fait quand il manipule de petits objets autour de lui et quand il est en relation avec ses proches.

4.   L’enfant doit peu à peu apprendre à faire face à l’absence, au vide, à l’ennui. Cela lui permettra plus tard de ne pas être dans une activité incessante, une avidité de consommation. En se réfugiant dans la consommation des écrans, l’enfant évite d’affronter les angoisses de séparation ou les sentiments de frustration. Cela risque de l’entraîner dans une pseudo-satisfaction qui ne l’apaisera jamais car le manque est interne et ne sera jamais comblé par un objet extérieur.

5.   Soumis aux écrans, le jeune enfant devient captif du rythme très rapide des images, des couleurs, des sons. Cet environnement est d’une intensité largement supérieure aux stimulations habituelles de la vie quotidienne d’un bébé. Il risque alors d’intégrer cette excitation comme ingrédient nécessaire dans sa personnalité en formation. D’un côté, on recourt à la télé pour que l’enfant reste tranquille et de l’autre, aussitôt que l’écran est éteint, ce même enfant révèle une agitation croissante. A tout âge, le temps passé devant les écrans est un temps pendant lequel l’enfant ne joue pas. Or le jeu est une activité primordiale qui lui permet de développer créativité et capacités intellectuelles ainsi que l’acquisition du langage. De plus, le jeu encourage l’enfant dans ses capacités à être seul et à se confronter à l’ennui, points essentiels à son développement. Ainsi, l’enfant s’éveille, à l’écart des écrans, en jouant dans la vie quotidienne avec ses parents, ses proches. Découvrez tous les repères proposés pour accompagner les enfants dans leur rencontre avec les écrans : la campagne "3-6-9-12 ans. Maîtrisons les écrans

 

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Bibliographie autour de la thématique des écrans

Académie des sciences, Académie nationale de médecine, académie des technologies, (2019). L’enfant, l’adolescent, la famille et les écrans. Bach J.F., Houdé O., Léna P., Tisseron S. (2013). L’enfant...
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