SYMPTÔME, SUBLIMATION ET FINS DE CURE

Alors que le concept de symptôme occupe le cœur de nombre de travaux analytiques, il semble que celui de sublimation soit un peu tombé en désuétude. Peut-être d’ailleurs a-t-il été, dès l’origine, laissé de côté par Freud lui-même ? Dans la pratique analytique, ces concepts se posent pourtant comme actuels et ce, tout particulièrement pour questionner la fin de la cure – à prendre dans l’ambiguïté de l’acception. Symptôme et sublimation concernent tous deux un destin singulier et énigmatique de satisfaction de la pulsion sur des modes certes essentiellement différents, lesquels se présentent comme des choix du sujet, en tant que la pulsion vise un au-delà du plaisir et de la jouissance. Nous savons que Freud envisageait deux issues de la cure une fois la pulsion désarrimée du symptôme : sa réalisation sans entrave ou sa sublimation. La perspective de Lacan est en soi quelque peu différente. Toutefois, il réaffirme la sublimation comme étant une issue favorable de la cure, dans ce champ particulier qui permet de concevoir une pulsion à l’œuvre et satisfaite sans refoulement. Ces journées d’études seront pour nous l’occasion de préciser à partir de nos cliniques de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte, l’actualité des positions freudiennes et lacaniennes qui nécessitent encore quelques éclaircissements et de nouvelles considérations