Coup de pouce

A chacun, sa définition du mot "conflit". Alors, être en conflit, est-ce cogner avec les pieds et les poings? Agresser l’autre sous n’importe quelle forme? Ou bien, est-ce, d’abord et avant tout, se faire respecter (soi, ses différences, ses opinions...) tout en respectant son vis-à-vis?

C’est une évidence mais elle vaut la peine d’être rappelée. Quand on est plus stressé que d’habitude, on se dispute sans doute plus facilement. Autre facteur non négligeable: la promiscuité. Beaucoup de conflits n’éclateraient pas si on ne vivait pas les uns sur les autres. Alors, rien de tel, par moments, que de prendre un bon bol d’air si on se sent énervé. Ou d’emmener son enfant faire un tour si l’ambiance entre frères et sœurs est hostile.

Non, ce n’est pas parce que des parents sont en désaccord à propos d’une question ou que l’un d’eux part soudain en claquant la porte qu’ils vont se séparer! Le savoir est important pour l’enfant, surtout si les conflits l’insécurisent...

Une situation n’est pas l’autre, un enfant n’est pas l’autre. Mais quelques conseils sont peut-être intéressants s’ils sont adaptés au contexte.
Ne pas comparer les enfants entre eux. Favoriser plutôt leurs différences.
Ne pas montrer de préférence pour un enfant en particulier.
Répondre aux besoins de chacun: si un de nos enfants a besoin d’un pantalon neuf, on évite d’en acheter aux autres seulement pour ne pas faire de jaloux. Les enfants doivent apprendre à accepter quelques contrariétés.
Laisser nos enfants exprimer leurs sentiments négatifs afin de mieux les comprendre.
S’entendre entre parents pour appliquer les mêmes règles et consignes de façon cohérente avec tous les enfants.
Rappeler aux plus vieux, jaloux de l’attention portée aux plus jeunes, que nous faisions les mêmes gestes avec eux quand ils étaient petits. Et on regarde ensemble les photos pour partager ces souvenirs.
Prendre du temps avec chacun de nos enfants: au cinéma, au snack, à vélo…
Si deux enfants partagent la même chambre, on s’assure de leur aménager à chacun un espace qui lui est propre.

Si les parents décident d’arbitrer les conflits qui animent leur progéniture, leurs interventions seront adaptées selon l'âge. Exemple: un petit garçon de 3 ans mord sa petite sœur de 1 an. Pourquoi ne pas lui expliquer fermement que mordre n’est pas admis? Récompenser ce comportement en lui accordant une attention qu’il recherche par la violence n’est pas souhaitable. Car ce geste est évidemment un appel, une tentative d’accaparer le parent qui lui paraît retenu par sa sœur.
Dans le cas de conflit entre frères et sœur plus âgés, les parents peuvent, si cela leur est possible, partager une activité spécifique avec chaque enfant. Cela évitera à l’un ou à l’autre d’avoir le sentiment d’être le vilain petit canard. Agir ainsi aidera également chacun à affirmer sa propre identité. Catherine Dolto-Tolitch affirme à ce sujet: "Quoi qu’il arrive, chaque enfant sera élevé différemment". A nous de trouver la juste mesure.

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