Points de repère

Pas facile parfois de rester professionnel en situation de grande émotion voire de sidération.

Or, les situations de souffrance et de fragilité appellent à être accueillies, accompagnées, soutenues avant tout par les personnes de l'environnement habituel des familles : les puéricultrices, les enseignants, les professionnels de l'aide qui les côtoient au jour le jour. La prévention se tisse, en effet, dans le contact quotidien, au cœur des réalités de la vie.

Ces textes abordent des questions et les difficultés qui se posent aux enfants et à leurs parents et qui deviennent parfois un vrai cheval de bataille pour les professionnels.

Ils sont également édités dans un temps d'arrêt spécial disponible sur simple demande.




[Texte] Comment comprendre qu’une mère puisse tuer ses propres enfants ?

Au cours de la grossesse, la plupart des femmes entrent peu à peu dans un état tout à fait particulier qui va leur permettre d’entrer en relation avec leur bébé. Cet état, que l’on nomme préoccupation maternelle primaire et qui se prolonge après la naissance, est la proximité qui permet à la mère de comprendre son enfant bien que celui-ci ne parle pas. Ainsi, la maman décode pleurs et babillages et apporte à l’enfant les soins nécessaires à ses besoins.

[Texte] La permanence des équipes éducatives aide à se construire

Répondre aux besoins de continuité et de sécurité de l'enfant appelle à une permanence des équipes éducatives. Cette pérennité du personnel crée un cadre sécurisant et pour les professionnels et pour l'enfant. Sans quoi, le risque, présent dans toute institution, est de « lâcher » psychiquement l’enfant. Et, il importe de donner l’occasion à l’enfant de « faire l’expérience de soi-même dans la continuité d’être » (Winnicott)... [Lire la suite]

[Texte] L’enfant pris dans la séparation parentale

Séparation parentale, synonyme de crise

Qu’une séparation parentale soit soudaine ou qu’elle fasse suite à des années de conflits, qu’elle soit consensuelle ou conflictuelle, elle marque toujours une crise. Un déséquilibre survient, le quotidien, les repères que parents et enfants avaient connus jusqu’alors sont bouleversés. Cette phase de décomposition familiale confronte chacun à un panel d’émotions, de difficultés, de questions et tous y réagiront selon leur histoire, leur tempérament, leurs croyances, leurs fragilités.

Retrouver un certain équilibre, reconstruire son monde après un tel événement prend du temps, nécessite de la patience et va mobiliser les capacités d’adaptation de chacun.

Et que le divorce soit presque devenu une norme sociale ne change rien au fait que cela reste une épreuve à traverser ...

Le dépliant illustré de ce texte est disponible en téléchargement.

[Texte] Les bonnes raisons pour une mère de haïr son beau bébé...parfois

La maman qui couve son bébé d'un regard aimant est une image éternelle : l'enfant désiré ne peut être qu'aimé, tout le temps, toujours.
Pourtant ces images idéalisées voilent une réalité nettement plus complexe : chaque mère a éprouvé des sentiments négatifs vis-à-vis de son bébé, voire de la haine. Comment comprendre ces mouvements qui surgissent brusquement et provoquent culpabilité et honte ?
 
Ce texte peut être téléchargé et imprimé sous forme de dépliant illustré afin d'être mis à disposition du public.

[Texte] La violence conjugale, une maltraitance pour l’enfant …

Qu'il s'agisse de coups ou de mots, la clinique montre que l'enfant qui vit dans un environnement de violence conjugale est en grande souffrance. Exposé malgré lui à un processus d'intériorisation de la violence, il est mis en difficulté dans son développement.(...)

L'enfant se construit en référence au modèle adulte
Les enfants se développent à partir de ce que nous, adultes leur transmettons. La valeur du modèle familial d'abord; social ensuite participe à socialiser l'enfant, à le civiliser. L'enfant qui apprend la loi du plus fort n'apprend pas à intégrer les limites, à différer son besoin, à tolérer la frustration pour accéder à des expériences relationnelles positives. La violence comme modèle relationnel bannit le respect de l'autre dans sa différence et se fonde sur le passage à l'acte au détriment de la parole. Dans ce modèle, l'enfant n'apprend pas à mettre de la distance entre ses émotions et leur expression.

A l'inverse, faire l'exercice de la frustration nécessite de mettre des mots et un cadre éducatif structurant, cohérent et continu. La qualité des relations affectives solides, soutiennent l'apprentissage de cette capacité.

[Texte] Quand on demande aux professionnels de prendre position dans un conflit familial

Il arrive de plus en plus souvent qu’un parent demande que l’école (mais aussi la crèche, la garderie,…) fournisse une attestation actant de l’attitude de l’autre parent. Ces demandes sont souvent adressées à des personnes de première ligne (puéricultrice, enseignant) qui ne savent pas toujours que dire. En fait, la réponse doit venir de l’institution, du cadre clair qu’elle met en place, cadre sur lequel peut s’appuyer la personne qui en porte la parole.

Faut-il châtier les parents qui donnent une fessée ?

06/11/2013
Actuellement, dans nos sociétés occidentales, tout le monde est d’accord pour considérer que les châtiments corporels ne sont pas une bonne solution pour aider un enfant à grandir. Dans le cadre des débats actuels sur la légifération de la "fessée" dictée pour le Conseil de l'Europe, rappelons qu'en Belgique la loi interdit déjà le recours à la violence ainsi que les coups et blessures. De plus, la circonstance est aggravante quand il s’agit de violence à l’égard des mineurs. Il n’y a donc pas lieu de rajouter une législation ; trop de loi nuit à la loi.

 Imprimer la page