[Glané] Les pédiatres insistent : les enfants ne sont pas le moteur de l'épidémie, leur place est à l'école

La task Fork pédiatrique a pris la parole dans le journal Le Soir pour réaffirmer la nécessité de garder les écoles ouvertes. Ils interpellent sur les risques psycho-sociaux qu'une nouvelle fermeture des école entrainerait. 
« On a pu remarquer que beaucoup de jeunes socialement vulnérables ont eu des difficultés pour réintégrer l’école après la fermeture. Les cliniciens sont aussi confrontés à une nette hausse des troubles mentaux comme les troubles alimentaires, les anxiétés et l’isolement social », souligne Delphine Jacobs, pédopsychiatre aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
Une étude de chercheurs de la KULeuven, menée en juin dernier, a par ailleurs identifié un retard scolaire moyen de six mois, en 6 e primaire, à l’issue du confinement. « Les écoles ne doivent pas fermer une seconde fois. Les conséquences seraient particulièrement défavorables pour nos jeunes et notre société. D’autant que nous ne pensons pas que cette fermeture diminuerait significativement la transmission du coronavirus », conclut Dimitri Van der Linden.

En effet, selon eux, « Les enfants ne sont pas le moteur de l’épidémie et les cas détectés dans les écoles ne sont pas toujours liés à une contamination intra-scolaire ». Parmi les sources sur lesquelles ils s'appuient : le dernier rapport de Sciensano consacré aux enfants lors de la première vague, selon lequel ceux-ci ne représentaient que 3 % du total des infections et 1,6 % des hospitalisations. Autre facteur rassurant : l’augmentation actuelle des hospitalisations, bien que très préoccupante en médecine adulte, n’a pas de répercussions en pédiatrie.
« Il existe un large consensus scientifique international qui laisse à penser que les enfants de moins de douze ans ne sont pas les principaux moteurs de l’infection », résume le porte-parole de la task force pédiatrique.

 

 

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