[Glané] Mineurs et jeux d’argent et de hasard : des pratiques à risque en progression

Deux associations françaises, la SEDAP (Société d’Entraide et d’Action Psychologique) et l’ANJ (Autorité nationale des jeux), ont mené une étude ENJEU-Mineurs pour évaluer les pratiques de jeu d'argent des jeunes en interrogeant via un questionnaire 5000 jeunes entre 15 et 17 ans.

Bien que la vente de jeux d'argent soit interdite aux mineurs, ces derniers semblent y accéder assez facilement. L'âge moyen de premier accès est de 13,3 ans. 

L'étude montre aussi que comparativement à 2014, il y a peu d'évolution du nombre de jeunes joueurs (environ 34%). Par contre, parmi eux, le pourcentage de ceux qui ont une pratique à risque ou excessive est en nette augmentation. Si en 2014, 11% des jeunes étaient considérés comme des joueurs à risque modéré ou excessif, aujourd'hui, ce pourcentage est passé à 34% (12,9 % sont des joueurs à risque modéré et 21,9 %, des joueurs excessifs). Cela signifie que parmi la population générale des jeunes de 15 à 17 ans, 4,5 % des jeunes ont des pratiques de jeux à risque modéré et 7,6 % sont des joueurs excessifs. Les garçons sont plus nombreux que les filles à présenter des pratiques problématiques.

Les parents jouent un rôle important dans l'accès au jeu, en effet, plus de 70% des joueurs ont leur mère (45%) ou leur père (35%) comme partenaire principal. Un quart des jeunes utilisent le compte de leur parent pour jouer, avec leur accord. Or, l'âge du début d'une pratique de jeu est une donnée importante. En effet, plus un jeune commence tôt, plus le risque d'addiction est grand. On considère aujourd'hui qu'il y a 6 fois plus de jeunes que d'adultes ayant des pratiques de jeu problématique ou à risque.   

  • 78,4 % ont pratiqué des jeux de grattage. C’est en général avec ces jeux qu’ils débutent leur pratique. Les jeux de grattage sont privilégiés par les filles ;
  • 48,4 % ont effectué des jeux de tirage ;
  • 28,3 % ont misé sur des paris sportifs, avec une prédilection pour les garçons ;
  • 21,5 % ont réalisé des paris sur des compétitions de e-Sport, sachant que la prise de paris sur le e-Sport est interdite en France.
  • Les autres jeux pratiqués sont : les paris hippiques (17,7 %), le poker (17,1 %), et des jeux illégaux en France tels que les machines à sous (17,7 %) ou autres jeux de casinos (16,6 %) et les paris financiers (15,9 %).
  • 60,1 % pratiquent plusieurs jeux.
  • Un sur deux (50,1 %) utilisent Internet pour jouer

L’enquête démontre que les comportements à risque des jeunes concernent peu les joueurs de tirage ou de grattage, mais reposent plutôt sur une pratique diversifiée qui concerne les jeux en ligne légaux et illégaux.

L'article est à découvrir dans son intégralité sur le site de l'ANJ

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