Hyperactivité : Rapport du Conseil Supérieur de la Santé

Nous avons déjà à plusieurs reprises attiré l'attention sur le surdiagnostic d'hyperactivité et, dès lors, l'excès de traitements médicamenteux prescrits aux enfants. Le Conseil Supérieur de la Santé vient de rendre public son avis de juillet 2013 qui fait le point sur la question.

Le rapport complet est disponible; relevons quelques extraits et nos commentaires entre crochets:

  • Les professionnels actifs dans les soins de deuxième et troisième ligne doivent (…) acquérir des connaissances et des aptitudes spécifiques en matière de diagnostic lié à l'âge, de soins et de traitement.
  • Le diagnostic, (fait...) partie des missions d’une équipe d’experts de deuxième ou troisième ligne.
    [L'hyperactivité ne peut être pris en charge que par des équipes d'experts particulièrement bien formées]
  • Le diagnostic de TDAH ne peut pas être posé sur la seule base de l'un ou l'autre questionnaire, l'une ou l'autre échelle ou observation comportementale.
    [Le diagnostic a trop souvent été posé de manière hâtive]
  • Des programmes d'entraînement aux aptitudes parentales (…) organisé en groupe (...) doivent être disponibles (… en) cas de suspicion de TDAH, c'est vers ces programmes que les parents doivent être orientés en première instance.(...)
    [Un travail de groupe, avec les parents constitue l'indispensable base au traitement]
  • Pour les adultes atteints de TDAH et/ou de problèmes ou troubles des conduites, des programmes d'entraînement efficaces et accessibles, et organisés en groupe doivent être disponibles.
  • Les enseignants n'ont pas pour mission de dépister le TDAH chez les enfants. (...)
    [Ils ont été trop souvent mis dans des positions de "prescripteurs"]
  • Si, sur la base d'une étude approfondie, y compris de la comorbidité, il est question de TDAH léger à modéré, on proposera aux parents, outre un accompagnement de soutien, un programme d'entraînement (de groupe), et de préférence en impliquant l'enseignant. En cas d'effet insuffisant, [C'est à dire en second lieu] un traitement médicamenteux combiné peut être administré. Ce dernier est de mise en cas de TDAH grave.
  • Après avoir été préparé et mis au point par le spécialiste de deuxième ligne, le traitement médicamenteux peut se poursuivre sous la surveillance du médecin généraliste, en recommandant un contrôle annuel par un spécialiste de deuxième ligne. [Trop de médecins, insuffisament formés ont prescrit ces médicaments]
  • Chez les adultes (> 18 ans), le traitement médicamenteux constitue le premier choix. La thérapie cognitive et comportementale peut être utile en cas de réponse insuffisante. Elle peut être une alternative à la médication si le patient ne prend aucune médication, que ce soit par choix, du fait d’une intolérance ou d’absence de réponse au traitement médicamenteux.
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