Tel est l’appel lancé par le spot d’une campagne allemande menée par l'Institut de Médecine sexuelle de la Charité à Berlin ( Clinique Universitaire de la Charité)
Quels effets ce type de campagne peut générer sur un plan social et individuel et dans votre travail avec les familles ?
Lançons le débat à partir de quelques points :
- Une telle campagne ne risque-t-elle pas de faire l’impasse sur le fait que plus de 90% des abus sont intra-familiaux.
- Alors que la clinique des agresseurs sexuels témoigne de processus de clivage et de déni dans leur fonctionnement psychique, cette campagne fait l’impasse sur ces résistances en présence.
- La démarche se fonde sur les seuls ressorts conscients : il y aurait aujourd’hui les « bons » pédophiles qui acceptent de se faire soigner et les mauvais (qui seront d’autant plus sanctionnés qu’une chance leur a été donnée).
- Ce spot crée une confusion dangereuse entre le fantasme et l’acte.
- Comment ce type de message sera compris par des adolescents qui doivent composer avec leur sexualité et en deviendraient sidérés à la perspective d’être des « graines de pédophiles »….