Les adultes d’aujourd’hui ont bien des difficultés à se positionner et à tenir une place cohérente face à ses jeunes « turbulents », à ces ados en recherche de réponses pour s’ancrer dans la communauté et y trouver leur propre place. Afin de soutenir professionnels et parents dans leurs rôles quotidiens, le Manuel de survie pour parents d'ados qui pètent les plombs est disponible gratuitement au 0800.20000 ou à infos@cfwb.be

Cet outil tente d'éviter les solutions magiques qui occupent la une de l'actualité et font l'impasse sur la nécessité de parler à ces jeunes (et donc de les amener à symboliser – vidéo ci-contre de Jean-Pierre Lebrun : "La violence des jeunes et le travail de symbolisation"). Il suffirait de répandre comme une vague d’insecticide les célèbres Mosquito : boîtes qui émettent des ultrasons que les jeunes ne supportent pas entendre et qui les poussent donc à changer de lieu. Encore une fois au lieu de faire du débat social (pourquoi pas en y incluant les jeunes), des poussées de légalisation pour mettre l’ultime limite voient le jour.

Parallèlement à ce mouvement bien réel, sur la toile se glissent des débats enflammés en réaction au clip d’une violence crue du groupe Justice. Leur dernier tube « Stress » (ci-dessous) est mis en image par le réalisateur Romain Gavras : une bande de jeunes descendent de la banlieue sur Paris en détruisant tout et tout le monde sur leur passage. Images d’une violence brute, d’un hyperréalisme déconcertant. Pas de piste (ou peu) permettent d’analyser, de prendre du recul par rapport aux hauts le cœur que provoquent ces images.
Seuls les « vieux » se souviendraient-ils des raisons données par le poète à l’entrée des loups dans Paris?

 

Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c'était qu'du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l'paysage... alors

[lire la suite des paroles de Serge Reggiani]

Mosquitos, violence des jeunes, violence des images,…
En tant que professionnel, comment travailler au jour le jour ? Comment mettre de la parole ? du sens ?