En France à l'heure actuelle, 9 à 12% de la population est considérée comme illettrée. De plus, en termes de prévalence, on dénombre sur le territoire français 4 à 5% d'enfants d'une tranche d'âge présentant des troubles du langage dont 1% sont atteints de troubles sévères. Nous sommes donc devant un vrai problème de santé publique auquel il faut tenter d'apporter des solutions. Or ces dernières années, les recherches dans le domaine de l'acquisition de la langue maternelle ont fait considérablement avancer les conceptions relatives aux toutes premières étapes du développement langagier ainsi qu'aux éléments prédicteurs d'un dysfonctionnement dans les mécanismes d'acquisition. La plupart postule une influence du développement des premières étapes sur celles des étapes ultérieures liée à une certaine continuité dans la trajectoire.
Nous nous proposons dans un premier temps de rappeler les principales étapes du développement précoce du langage chez l'enfant monolingues tout venant. Dans un second temps, nous réaliserons une synthèse des connaissances actuelles à propos des prédicteurs prélinguistiques et linguistiques d'un trouble. Enfin, nous terminerons notre intervention par la présentation de nouveaux outils disponibles pour évaluer le développement du langage chez le jeune enfant de moins de 3 ans.
Sophie Kern (Université de Lyon)
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