Coup de pouce

Ce que la famille a gagné en affection, l’aurait-elle perdu en autorité? Eviter les conflits n’est pas forcément synonyme de développement harmonieux et porteur d’avenir pour le jeune adulte et la future relation parent-enfant. Communiquer, ce n’est pas seulement parler, ni faire la morale, ni tenter de tirer les vers du nez. C’est aussi écouter, respecter l’autre, son silence, son intimité.
Partager des activités est évidemment un bon moyen de se connaître, de s’apprivoiser, de s’apprécier. Mais admettre que l’autre peut avoir son propre univers, c’est aussi le reconnaître comme une personne à part entière. En posant ces jalons, on aide l’enfant ou l’adolescent à connaître ses propres limites, à tracer sa route.
Ces bornes seront forcément et bien souvent arbitraires puisqu’elles limitent. Mais cet arbitraire peut évoluer s’il exprime un besoin de protéger son espace de vie, sa propre liberté, une peur de la souffrance pour son enfant ou pour soi…

Valeurs! Le grand mot est lâché. La famille se doit de transmettre des valeurs, dit-on souvent. D’accord, mais lesquelles? Beaucoup de parents se demandent comment se comporter face à leurs enfants. En d’autres termes, doivent-ils être des modèles? C'est si difficile de supporter des parents parfaits! Et si déroutant d'avoir des parents copains qui ne refusent rien.
Car face à des parents "adolescents", les enfants peuvent reproduire cette immaturité, à moins qu’en réaction, ils ne compensent en occupant le terrain ainsi laissé en friche par l’adulte.
Alors? Pour construire son autonomie, l'enfant a besoin d’encouragements et de valorisation, de limites et de repères clairs, de motivation et de liberté d’action.

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