Dispositif

Les ateliers de la pensée joueuse proposent 1 dispositif en 2 temps et 6/7 consignes ritualiséesl'atelier de théâtre comme point de départ à l'atelier de la pensée.

Dans un contexte éducatif, partir du média qu’offre l’histoire inventée et jouée ensemble permet de tenir compte du singulier et de l’inscrire dans le groupe. Les conditions sont mises en place pour que le groupe soutienne le cheminement de l’interrogation individuelle vers la pensée universelle.

Atelier de théâtre :
1. On va jouer comme au théâtre. La règle d'or est de faire semblant : on ne se fait jamais mal, on fait semblant de taper, d'embrasser,...

2. Parmi ces dessins, nous allons en choisir un à partir duquel nous allons construire une histoire imaginaire.  Partir de dessins évite d'aborder des situations vécues ; les dessins proposés sont ouverts et abordent des situations de harcèlement, d’inégalité…en fonction des événements et de l’actualité de la classe. 

3. - Déterminer les actions : Que se passerait–il ? La construction du scénario simple en 4/5 actions.
L'enseignant suscite l'identification des trois figures : l'agresseur, la victime et le redresseur de torts. Que les rôles soient bien typés, dramatisés, voire exagérés va aider au jeu.
   - Déterminer les dialogues : Que dirait-il ? Chaque action s’adjoint d’un dialogue.  L’usage du conditionnel soutient le faire semblant.
   - Déterminer les émotions : Qu’est-ce qu’il ressentirait ? Pour chacun des personnages, les enfants nomment les émotions et le pourquoi des émotions choisies.

4. Rappel du rituel de jeu et invitation à jouer : on ne force personne à jouer, on ne propose à personne de jouer, il s'agit bien de volontariat. Le simple fait d'assister aux jeux est déjà une participation.

5. Jeu : les enfants volontaires joueront alternativement tous les rôles.
    Félicitations : applaudissement collectif. L’animateur n’émet aucun commentaire individuel.

6. Rituel de fin de séance / retour au calme.

7.[ Facultatif] Prolongement pour le fondamental.

Atelier de la pensée :
1. Aux ateliers de la pensée joueuse, on va se poser des questions ensemble, réfléchir ensemble. Les règles sont énoncées collectivement à haute voix, une manière de s’engager dans la règle commune : on s’écoute, on lève la main pour demander la parole ….

2. Choix et formulation de la question philo 

3. Définir les fonctions de discutants et de journalistes, sur base volontaire. Même silencieux, l’enfant y participe (écoute active, observation…)

4. Discussion entre les enfants, l’adulte-animateur soutient la visée philosophique de la discussion à l’aide d’outils. Aucun résultat n’est fixé à priori.

5. Clôture de la discussion.

6. Rituel de fin de séance 

7. [Facultatif] Chaque enfant est invité à dessiner une idée de la discussion dans son carnet de philosophie.

NB : Idéalement, les deux ateliers se déroulent en des moments séparés (par une récré, un temps de midi, une détente), mais au cours d'une même journée. L'organisation interne de la classe - par exemple le cours de philosophie et citoyenneté - déterminera cette modalité.

Simple à mettre en place, l’animation ne nécessite aucun moyen (pas d’accessoires) sinon la continuité de l’activité tout au cours de l’année.
L'animateur s'engage à rester fidèle à la feuille de route de l'atelier de la pensée joueuse. 
Le site yapaka propose des supports d’animation, une série de dessins thématiques, des ressources diverses. 
Une formation de 3 jours et des livres sont proposés aux animateurs.  

                                                                                  

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