Un entretien avec Sophie Maes (05:08), pédopsychiatre, dans le contexte Covid-19.
Les services de pédopsychiatrie, tout comme l'ensemble du réseau d'aide psychologique sont débordés et n'ont pas les moyens de répondre positivement à toutes les demandes d'aide formulées. Le réseau a donc sollicité les écoles pour en faire de véritables partenaires de prévention générale et tenter d"apporter une aide, un soutien de première ligne à l'ensemble des jeunes (l'école étant le lieu qui rassemble le plus d'adolescents) même si ce n'est, à priori, pas dans ses prérogatives. Il s'agit de proposer des activités qui soutiennent la bienveillance envers eux, leur potentiel de résilience et qui leur font vivre des expériences positives.
Par exemple, en organisant des groupes de parole animés par des plannings, des amo, des agents CPMS... afin que les jeunes puissent partager leurs vécus, leurs ressentis, difficultés et être entendus. D'autre part, en proposant des activités culturelles, ludiques, artistiques qui permettent d'être touchés, de pouvoir se connecter et renouer avec le monde des émotions, de pouvoir aussi les nommer, de mettre des mots, les partager... Cela peut se faire via des sorties théâtre, des jeux, des films...
L'idée étant de ne pas se focaliser sur la matière, les examens afin de ne pas mettre une pression sur des jeunes déjà fragilisés par cette dernière année de crise.