Un entretien avec Serge Escots (02:25), docteur en anthropologie, psychothérapeute familial.
Lorsque l'on reçoit la confidence d'un enfant, pour se protéger psychiquement de ce qui est rapporté, on pourrait, dans un premier élan, dire à l'enfant que son parent est mauvais, qu'il n'est pas un bon parent... Or, il n'est pas pertinent, ni constructif pour l'enfant de disqualifier son parent, ni d'ailleurs de lui trouver des excuses. Cela risque de placer l'enfant dans un conflit de loyauté, qu'il n'ose plus parler voire même qu'il se rétracte sur sa parole. Ce temps premier de l'accueil de sa parole doit être un temps où l'enfant et ce qu'il raconte sont au centre. Le parent, lui, aura sa place dans un autre temps, différent de ce moment de la confidence.
