La fonction parentale porte en elle une dimension civilisatrice par la nécessité de réguler l’équité au sein de la fratrie. Parfois, compte tenu des jalousies et des rivalités fraternelles, cette recherche de l’équité réclame une grande part de diplomatie de la part des parents et il importe plus encore dans ces configurations que les parents soient attentifs à se montrer justes avec chacun.
La question des places et celle des rivalités fraternelles s’ouvrent inévitablement dès l’arrivée d’un second enfant. Car la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur quoi que réjouissante fait perdre à l’enfant sa place d’unique, sa position de premier et contraint au partage.
Par ailleurs, l’équité ne s’assimile pas à celle de l’amour ; en effet chaque parent aime différemment chacun de ses enfants. En fonction des étapes de la vie, des histoires singulières, chaque enfant sera investi différemment. Il ne s’agit pas d’une question de dosage.
L’équité elle se règle au jour le jour dans le quotidien de la famille, à un niveau pratique et à un niveau relationnel.