Un entretien avec Christine Davoudian (01:45), médecin, réalisé en marge du colloque de la Whaim belgo-luxembourgeoise : « Clinique actuelle du bébé et du jeune enfant » les 12 et 13 octobre 2018.
Etre sans papiers signifie n'avoir pas de nom, pas d'inscription dans quelque lieu que ce soit ce qui constitue une grande violence symbolique. De plus, les mamans sans papiers se trouvent fragilisées par les perpétuelles errances géographiques qu'elles subissent bien souvent.
Par le passé, si le fait de n'avoir pas de papier signifiait être invisible, aujourd'hui, dans la société actuelle, ces femmes sont invisibles mais paradoxalement trop visibles et même indésirables. L'atmosphère ambiante, les discours qu'elles entendent autour de la prétendue instrumentalisation de leur enfant pour l'obtention de papiers les rendent d'autant plus vunlérables qu'elles peuvent se sentir irresponsables, coupables...