[Colloque] "Les bourdes du thérapeute. Défaillances et transformation au bénéfice de la relation thérapeutique"

CONTEXTE
Dans notre époque où, régulièrement, est mis l’accent sur l’efficacité des méthodes évaluée par le prisme de critères arbitraires (durée du suivi, rétablissement, retour à l’emploi, etc.), il nous semble important de mettre en évidence l’importance du lien thérapeutique. Or, ce qui se tisse dans la rencontre va au-delà des prescriptions méthodologiques. Souvent, le thérapeute se retrouve en butte à ses erreurs, ses défaillances, ses impasses. La bourde du thérapeute peut se jouer de diverses façon : une main serrée maladroitement, une interprétation qui tombe mal, une distraction qui heurte… Il s’agit de tout ce qui peut s’avérer perturbateur de la rencontre, affectant la qualité du lien. Ce sont les éléments les moins élaborés, les plus bruts qui sont susceptibles de précipiter le
psychanalyste dans ces moments où il s’expérimente comme étant faillible. La clinique du psychotraumatisme met en exergue la nécessité de reconnaître et accueillir en nous-mêmes nos propres défaillances afin de nous tenir au plus près du patient en détresse, à nos risques et périls, préjugés, a priori, cadres trop rigides.
L’efficience de la méthode ne se situe-t-elle pas précisément dans la qualité du lien qui nécessite la reconnaissance et la reprise de nos défaillances avec, comme visée, une possible transformation ?