Un entretien avec Fabienne Glowacz (03:51), docteure en psychologie, dans le contexte du Covid-19.
Durant cette crise, la parole des adolescents n'a pas ou peu été prise en compte. Ils se sont retrouvés amputés de leurs libertés, leur vie sociale... Or, leurs besoins de se sentir acteurs, agisseurs, décideurs, inhérents à cette période de la vie, ne se sont pas éteints, bien au contraire. Plus de la moitié des adolescents souhaitent contribuer activement à la construction du monde de demain, à la société. En devenant acteurs, ils trouvent leur place, une reconnaissance, une appartenance. Fins observateurs, ils sont très sensibles aux inégalités, conscients de toutes les conséquences que la crise va avoir.
Dès lors, si la société ne leur offre pas de possibilités d'agir, de prendre part à la vie sociale, la place est laissée à des courants de pensée plus radicaux, plus extrêmes, qui "offrent" des réponses toutes faites, auxquelles les adolescents peuvent se montrer sensibles.