Glané sur Libération.be
"Si l'on doit tenir compte des avancées produites par les neurosciences, il est tout aussi capital de redonner tout son crédit à la parole et au langage.
L’heure est au scientisme, à la foi envoûtante et aveugle en l’imagerie cérébrale, en la neuropsychologie, en la neurogénétique, en la neuroéconomie, au détriment d’une approche humaniste qui, par essence, inscrit le sujet humain dans sa dimension relationnelle d’être parlant. L’enfant se retrouve réduit au fonctionnement de son cerveau, à ses apprentissages, à ses conduites, sans se soucier de la transmission et du type de filiation dans lequel il s’inscrit. Jamais les technologies sophistiquées de l’imagerie cérébrale ne pourront restituer les méandres de l’histoire familiale de chaque enfant.
De la transmission des savoirs
Nous en appelons à de véritables politiques de l’enfance qui ne se contentent pas de jauger le sujet humain à l’aune de ses neurones et de ses connexions. Il ne peut y avoir une seule approche scientifique qui ferait vérité. Il n’est pas possible de nier la pluralité des approches des sciences humaines, ni des diverses méthodes de transmission des savoirs. Il est paradoxal d’octroyer des droits juridiques à l’enfant, droits reconnus internationalement, et en même temps de museler sa parole ou de faire comme si elle était sans valeur ni sans savoir."
Lire l'article dans son intégralité sur Libération.be
Pour poursuivre la réflexion un article de Philippe Meirieu "L'enfant n'est pas une clé USB"