Attentats | Quelques pistes pour en parler avec nos enfants...

[Mise à jour 23-05-2017]

Attentats :  le rôle des professionnels de l’enfance

Depuis ce matin, la proximité des évènements dramatiques plonge chacun dans l’inquiétude. C’est bien normal d’être bouleversés et en difficulté pour donner sens aux événements et à ce qu’il suscitent en nous. 

Comment réagir de notre place de professionnels de l’enfance ?

En tant que professionnels qui accueillons les enfants, nous seront particulièrement sollicités, tant par les enfants eux mêmes que par les questions et l’inquiétude des parents; à ça vient se mêler notre propre anxiété.

Si un temps de parole est nécessaire entre adultes, pour se réconforter les uns les autres, pour rassurer nos proches, il est également important de parvenir à rester centrés sur notre mission habituelle, de soin, d’éducation, d’enseignement …

Pour l’enfant, l’inquiétude naît essentiellement de l’angoisse vécue par son entourage: parents ou professionnels. Si un temps entre adultes est nécessaire pour apaiser la tension et ressentir la solidarité (il sera peut être utile de prolonger la pause café), la nécessité pour l’heure est de rester centrés sur l’enfant et notre mission habituelle. Prenons notamment un soin tout particulier au moment de l’accueil de l’enfant et de son départ.

Les besoins de l’enfant, son rythme, sa compréhension des événements ne sont pas  ceux de l’adulte. Rester à son écoute, sans le devancer est essentiel. Soyons attentifs à tout ce qu’il nous dit dans ses mots, ses silences, ses questions...
 
Vous trouverez plus d’informations sur la page suivante qui sera mise à jour « Comment aider les enfants en cas d’événement tragique ? ». 

 

Ressources: 

Texte "Comment aider les enfants en cas d’événement tragique ?" quelques pistes sont ouvertes pour aborder cette question avec nos enfants.

 

Mais aussi, ailleurs sur le web :

[Cette page est mise à jour - N'hésitez pas à partager vos ressources]

Ressources pédagogiques pour tous:  

 

Des pistes de travail, de réflexion pour les enseignants :

  • 23/03/16: Les éditions Averbode publient trois fiches "Comment parler des attentats de Bruxelles avec vos élèves" en fonction des classes d'âge.
  • 16/11/15: Beaucoups de ressources sont disponible sur le site "Le café pédagogique" dont l'Edito soutient la place primordiale des enseigants : " (...) Lundi, les enseignants vont porter leur vrai manteau. Celui du transmetteur de connaissances qui éclaire, aide à comprendre ce qui se passe. Et celui de l'adulte qui rassure, qui ouvre des horizons de solidarité, d'espoir, de vie. (...) 
  • 16/11/15: "Des ressources pour parler avec les enfants", Cahiers pédagogiques
  • 16/11/15: "Comment parler des attentats de Paris aux élèves ? Des profs témoignent", Rue89
  • La page de ressources du Ministère français de l'Education Nationale Janvier 2015 // Novembre 2015
  • 16/01/15: Philippe Meirieu, pédagogue insiste sur l’importance de “proposer aux jeunes des causes nobles, généreuses”. Vidéo de 14 minutes. On lira aussi sa chronique Pour que nos émotions soient vraiment démocratiques ! et en novembre 2015 son texte : Prendre soin de l'humain
     
  • 10/01/15: "Les professeurs ne connaissent pas grand-chose à l’islam" sur Rue 89, entretien avec Olivier Bobineau , sociologue des religions, qui propose de combattre le « choc des ignorances ».
  • 11/01/15: Dans une chronique sur Huffingtonpost, Serge Tisseron invite les établissements scolaires à organiser "des cours sur l'histoire de la caricature, et des concours pendant lesquels les élèves pourraient traiter leurs enseignants, entre autres, exactement comme les personnalités politiques et religieuses le sont dans Charlie Hebdo." Il fait également la différentiation entre humour et ironie.
  • 12/01/15: Sur Reporterre, le philosophe Patrick Viveret suggère de pratiquer "ce que l'on appelle la « construction de désaccord ». C'est-à-dire différencier ce qui est de l'ordre du malentendu et ce qui est de l'ordre du véritable débat. Ensuite, ce mouvement citoyen est traversé par une quantité de débats, de divergences. Il doit donc construire une conflictualité non-violente, comprendre que le conflit, non seulement n'est pas la violence, mais qu'il est l'alternative à la violence. La violence se produit d'autant plus que des conflits n'ont pas été détectés à temps. Il faut donc définir la démocratie comme l'art de transformer les ennemis en adversaires. Ne plus être dans l'éradication des ennemis. Ce sera décisif pour ce mouvement citoyen en émergence.
  • 13/01/15:  Sur son blog, Bernard Collot, invite à Sortir du piège du « éduquer à » "Encore une fois, nous sommes quelques-uns à dire et redire dans le désert que ce qui éduque, c’est-à-dire ce qui contribue à ce qu’un enfant devienne tel ou tel adulte, c’est tout l’environnement physique et social dans lequel il vit. Nos attitudes, nos comportements, ce que les institutions imposent, ce que les habitus font prendre pour vérités, ce à quoi les uns et autres sont soumis et se soumettent passivement, etc. C’est l’interaction avec cette masse d’informations qui éduque, et les scientifiques nous disent aujourd’hui que c’est neurobiologique, que c’est comme cela que se construit le cerveau qui pilote chacun. " L'exemple c'est nous, quoi ...
  • 13/01/15: Pour le sociologue François Dubet, face à un élève qui dit soutenir les assassins, il faut discuter et non punir. Mais cela doit être la parole de l’institution scolaire, pas de profs isolés  A son article sur Rue89  #JeNeSuisPasCharlie : « Les profs ne savent pas comment réagir », Tonton Diabolo se remémore sa folle jeunesse et propose un point de vue décalé, un souvenir de jeunesse concernant une autre minute se silence (toujours sur Rue 89 « C’était juste pour faire chier le prof symbolisant l’autorité fasciste »)
  • 15/01/15: Marcel Gauchet, historien et philosophe revient sur les ondes de France Inter sur les questions de liberté d'expression et du rôle des enseignants chargés d'aborder ces évènements dramatiques avec leurs élèves adolescents.
  • 17/01/15: Sur son blog, Jacques Liesenborghs interroge La faute à l’Ecole ? Trop facile...  "C’est donc bien plus sur la citoyenneté au quotidien qu’il faut miser. Et ça ne coûte pas cher ! Sinon en temps à y consacrer. Mais cela demande une vigilance permanente et parfois des changements de pratiques, voire de mentalité." 
  • 18/01/15: Travailler Voltaire, par exemple Fanatisme, par François-Marie Arouet, sur le blog de Paul Jorion 

Que recouvre la formule « liberté d'expression », et où s'arrête-t-elle ?

« Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? Qu'est ce que le blasphème? etc... De nombreux articles creusent la question et sont un bon départ pour travailler avec les élèves notamment sur la législation en vigueur en Belgique. Par exemple :  Le Monde publie un très bon dossier sur ce thème. Et dans Le Point, on lira l'interview de l'avocat Emmanuel Pierrat "France : un principe de liberté d'expression, 400 textes de censure"   

Des témoignages d'enseignants

Santé mentale

  • 12/01/15: Pour Fethi Benslama, psychanalyste, on ne peut pas parler en terme de pathologie et il estime  nécessaire de reconnaitre l'appel au djihad comme un délit (Vidéo AFP 2 minutes)

Lol

Et bien sûr, à disposition des établissements scolaires, les équipes mobiles et services de médiation scolaire:

Le Service des Equipes mobiles est un dispositif de la Fédération Wallonie Bruxelles qui intervient dans les écoles primaires et secondaires, notamment

  • en cas de situation de crise dans l’école, c’est-à-dire, une situation affectant l’établissement scolaire à la suite d’un fait précis ;
  •  afin de permettre la reprise du dialogue au sein de l’établissement scolaire qui a connu une situation de crise ;
  • de manière anticipative, au cas où l’équipe éducative souhaite se préparer à réagir en situation de crise.

Les demandes d’intervention doivent être adressées par le chef d’établissement ou du Gouvernement dans les établissements organisés par la Fédération Wallonie-Bruxelles et du pouvoir organisateur dans les établissements subventionnés.

  • La demande d’intervention doit se faire par fax,  par courriel ou par courrier à la Direction générale de l’Enseignement obligatoire.
  • Emeline THEATRE : equipemobile@cfwb.be - Tél: 02/690.83.13 - Fax: 02/600.09.75 - En cas d’urgence uniquement : 0473/94.84.11
  • Tout courrier peut être envoyé à : Madame Lise-Anne HANSE, Directrice générale de l’Enseignement obligatoire Bâtiment Les Ateliers - Rue Adolphe Lavallée,1 - 1080 Bruxelles (Molenbeek-Saint-Jean)

Le Service de Médiation scolaire est un dispositif de la Fédération Wallonie Bruxelles offert aux écoles secondaires.

  • La médiation vise à favoriser, à conserver ou à rétablir le climat de confiance qui doit prévaloir dans les relations entre élèves, entre élève(s) et professeur(s) ou entre élèves et familles et l'établissement scolaire. Dans un espace de médiation proposé aux acteurs, le médiateur invite au dialogue, à l’échange de point de vue et permet aux parties de chercher leurs propres solutions aux difficultés et tensions vécues.
  • Le service de médiation scolaire peut être sollicité par toute personne ayant un lien direct ou indirect avec l’école pour toute difficulté relationnelle.
  • Les demandes de médiation peuvent être adressées à médiationscolaire@cfwb.be ou en contactant un des coordonnateurs :
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