Résultat de l'étude : Accoucher en Belgique francophone avant et pendant le Covid

La plateforme pour une naissance respectée avait mis en ligne un questionnaire pour mesurer les impacts du covid sur le vécu d'accouchement des femmes en Belgique Francophone. Près de 6000 femmes ont répondu à ce questionnaire et 4226 ont été retenues car elles correspondaient aux critères de la recherche. L'échantillon final se compose majoritairement de femmes vivant en couple et ayant un statut social élevé. Les résultats doivent donc être interprétés à la lumière de ces données de contexte. 

Ce qui ressort de l'étude est que les femmes ont vécu plus de peurs durant cette crise que celles qui ont vécu leur grossesse avant le 18 mars 2020. Peur de devoir être masquées, que le conjoint ne puisse pas être présent à l'accouchement, d'être séparées de leur bébé...  Pour ces deux derniers points, dans les faits, cela ne s'est produit que très rarement. 

Concernant les violences obstréticales (point du mari, actes à vif, expression abdominale), une femme sur 5 en a été victime. Le chiffre passe à une sur 3 dès lors que la maman a une couleur de peau qui amène des discriminations et à 1 sur 4 si la maman a un diplôme uniquement du secondaire ou moins. 
En plus de ces actes délétères, une femme sur quatre rapporte avoir vécu de la violence psychologique au cours de son accouchement. De plus, 6 % rapportent avoir vécu de la violence verbale et presque 3% de la violence physique. 

L'enquête montre une grande disparité entre les maternités. Les données de 26 maternités ont pu être comparées (toutes celles pour lesquelles au moins 50 femmes ont répondu). En effet, un constat peut être tiré sur le fait que la culture institutionnelle pousse ou non à procéder à certains actes considérés comme de la violence gynécologique et à faire preuve ou non de bienveillance vis à vis des futures/jeunes mamans. 

Découvrez le rapport détaillé et le rapport résumé 

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