Common Sense a étudié l'usage de l'intelligence artificielle par les adolescents américains. Les résultats sont interpellants : près de trois adolescents sur quatre ont utilisé des compagnons IA et la moitié d’entre eux les utilisent régulièrement. Si une bonne partie des adolescents considère l'IA comme un outil, certains se tournent vers ces plateformes pour interagir socialement, se confier, trouver de la compagnie, une écoute attentive. En effet, un tiers des adolescents a préféré parler à un compagnon IA plutôt qu’à un humain pour des conversations sérieuses, et un quart a partagé des informations personnelles avec ces plateformes.
Le risque que les compagnons IA soient préférés aux autres êtres humains est d'autant plus fort que des plateformes telles que Replika permettent de choisir une voix, un prénom, une personnalité pour le compagnon IA. La "relation" créée devient alors d'autant plus réaliste. Et leur disponibilité est permanente.
Comment penser la rencontre de l'IA et de l'adolescence? Comment aider les plus jeunes à comprendre comment fonctionne cette machine, s'assurer qu'ils prennent en compte que ce sont des lignes de code qui sont créées pour répondre selon des probabilités, aucune émotion ne fait partie du calcul et pourtant le lien d'attachement se créée...
1001 questions se posent actuellement sur cette rencontre vertigineuse des plus jeunes et de ces outils techniques et plus largement sur les changements à la fois culturels et sociaux, techniques et politiques de notre époque.
La recherche est à découvrir dans son intégralité sur Common Sens
Découvrez un article publié par Le journal de Montréal sur cette thématique
Emmanuel Thill, pédopsychiatre belge, déplie la question "Quand le seul interlocuteur de l'adolescent est l'IA" basée sur ce qu'il observe dans sa pratique.
