1er janvier
Pour refermer 2023 et ouvrir 2024, nous vous proposons ces quelques lignes extraites du dernier Temps d‘arrêt : « De nos vulnérabilités. Habiter le monde en ces temps d’incertitude », écrit par Laurent Denizeau.
Pour une année 2024 résolument en lien et en écoute.
Yapaka, prenons le temps de vivre ensemble
L’incertitude comme terreau des possibles
(…) La Terre est une source, et non une ressource. Elle est une source à laquelle je m’abreuve comme les autres vivants, non une ressource que je m’accapare pour l’exploiter. Notre rapport au monde ne se limite pas à la préservation de ses ressources pour garantir la pérennité de notre mode de vie. Le rapport au monde est aussi un rapport aux autres.
De nombreuses initiatives œuvrent pour une justice climatique qui va de pair avec une justice sociale. D’abord parce qu’il s’agit de garantir une équité dans l’accès aux conditions de notre existence. Mais encore parce que la vie, se construisant dans et par l’interrelation, l’interdépendance est à comprendre autant en termes de biodiversité que de liens sociaux.
Il nous faut aussi apprendre à protéger notre biodiversité sociale, c’est-à-dire les conditions d’existence du lien. L’enjeu est de faire droit à nos vulnérabilités communes de vivants et à l’interdépendance nécessaire dans laquelle elles nous placent. Cela suppose de sortir d’un rapport utilitariste au monde (préserver les ressources pour nos besoins, c’est protéger le vivant par utilité), mais aussi d’un rapport utilitariste dans nos rapports sociaux (laisser exister la sollicitude plutôt que la stratégie).
Investissons le monde au lieu d’investir dans le monde. Inspirons-nous du rapport parental dans l’exercice du don et protégeons l’Autre, que ce soit les autres formes de vie, tout autant que mes prochains, non dans l’idée d’un retour sur investissement (nous protégeons la biodiversité parce que nous dépendons de cette biodiversité ; je me comporte avec mon prochain comme j’aimerais qu’il se comporte avec moi : il n’y a aucune sollicitude là-dedans), mais par simple amour du vivant.
in Laurent Denizeau, « De nos vulnérabilités. Habiter le monde en ces temps d’incertitude », p.55 – 56
Consultez l'agenda complet sur www.yapaka.be
Proposez vos événements pour la prochaine lettre d'information
Cette lettre d'info est envoyée à 33.000 abonnés