L’impératif contemporain de jouissance impacte la construction adolescentaire. Le fantasme de toute-puissance qui se rejoue à l’adolescence ne se trouve dès lors plus contenu quand la société prône l’injonction du « non limits».
La construction de soi et du rapport à l’autre se voit fragilisée notamment au plan sexuel. Sous l’emprise du diktat ambiant de la jouissance, l’acte sexuel prend le pas sur le désir et réduit l’autre à un objet sexuel fragmenté. De plus, l’imagerie pornographique empêche l’accès à une sexualité génitale qui se construit à l’adolescence. La réalité de l’image fait règle de vie et réduit le corps de l’autre à un fragment, fragmentation qui maintient l’adolescent dans une sexualité morcelée de type orale, anale.
Un entretien avec Michèle Benhaim (04:44), psychologue .