À l’école, un rituel prévoit la confection d’un cadeau, d’un poème pour la fête des pères ou des mères. Inévitablement, des questions vont émerger si un parent est décédé, malade, absent,… aujourd’hui celles-ci sont amplifiées par les nouvelles configurations familiales : parents séparés, familles monoparentales, couples homoparentaux…
Plus que la création d'un cadeau, c'est l'ambiance, les échanges dans la classe à cette occasion qui permettent à l'enfant de se resituer. La discussion ouverte en collectif porte l’enfant vers une appropriation de sa propre histoire : "Et toi ton papa, il est où?", "Moi ma maman, je la vois pas tous les jours..." Lors de cette fête annuelle, l'enfant replonge dans ces questionnements, se resitue dans le décor familial. Il réinterroge ses origines pour mieux se les approprier, fait des réajustements....
Pour l’enseignant, ce foisonnement d’interrogations ouvre le risque de se sentir démuni dans les réponses à apporter au point d’éviter parfois de perpétuer cette tradition. Un échange entre collègues peut ouvrir des pistes concrètes, aider à réfléchir aux questions qui surgissent,…
En tant que professionnels et adultes, la ritualisation d’une fête soutient le questionnement des enfants. Une belle occasion pour les accompagner dans leurs interrogations sur leurs origines et leur vie. Hors du normatif, l’adulte sera alors attentif à ouvrir la liberté d’expression et à penser à toutes les configurations familiales en laissant l’enfant cheminer.
Refaire chaque année les mêmes fêtes est une manière de ritualiser et de ne pas oublier. La fête des mères, des pères est une façon de repenser l'originel « D'où je viens? »