Plusieurs articles (Rtbf, La Libre, Le Vif…) ont relayé les inquiétudes de la Mutualité chrétienne quant à la consommation de Rilatine et d’autres médicaments prescrits pour les enfants diagnostiquésTDAH en Belgique.
Quelques constats sur l'usage de tels psychotropes sont interpellants :
En ne tenant compte que des personnes ayant introduit une demande de remboursements, 32 000 enfants sont médiqués. Si l'on ajoute à ce chiffre les prescriptions non remboursées, le total passe de 32 000 à 64 000 personnes sous médication.
Plusieurs centaines d’enfants sont médiqués depuis au moins 10 ans, sans preuve de l’innocuité d’une consommation de psychotropes à long terme sur leur cerveau en développement.
Les enfants nés entre septembre et décembre ont 50% de « chance » de plus que leurs camarades nés en début d’année de se voir prescrire une médication. Cela pointe une frontière floue entre le TDAH et des comportements jugés scolairement ou socialement inadéquats dûs à l'immaturité de certaines zones cérébrales chez les enfants plus jeunes.
Pendant les vacances, les prises de médicaments chutent de manière drastique. Cela questionne la place occupée par le médicament dans le système scolaire.
En Flandre, le taux de prescription est nettement plus élevé qu’en Wallonie et à Bruxelles. Cela interpelle sur la manière de prendre en charge et de diagnostiquer les petits patients.
La Mutualité rappelle que ces médicaments sont des psychotropes qui peuvent avoir des effets secondaires importants : apathie, troubles du sommeil, retard de croissance…Ils ne doivent jamais être utilisés en première intention, et jamais à long terme. Ils devraient être utilisés uniquement dans les rares cas ou l'enfant est tellement en panne qu'il ne peut bénéficier des autres prises en charge (thérapeutique, soutien à la parentalité...).
L'intégralité de la recherche de la mutualité chrétienne est à lire ici
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