Un entretien avec Claire Meersseman (07:14), psychologue clinicienne, dans le contexte du Covid-19.
Dans un premier temps, si ce sont des amis de la famille, des voisins, l'enfant qui appellent, essayer de comprendre les craintes, de savoir si c'est une situation qui était déjà à risques avant, ou si c'est lié au contexte... Et puis trouver un moyen d'avoir accès aux parents pour pouvoir leur exprimer les inquiétudes, en reconnaissant la difficulté de la situation. Il s'agira d'abord et avant tout de les rencontrer dans leur souffrance, de les écouter sans poser de jugement. Le professionnel, en évoquant des scénarios pires que ce que les parents décrivent, leur fera sentir qu'il est capable de tout entendre, qu'ils peuvent tout dire.
Chaque situation nécessitera une évaluation du degré d'urgence : intevention médicale ? mettre en place un soutien (ONE...) ?
Avoir des contacts avec l'enfant sera également important, cela peut être fait par des personnes ressources pour lui ou via des professionnels déjà en contact avec lui (CPMS...).
Maintenir un contact très régulier avec les parents est essentiel pour leur permettre d'exprimer leur mal-être mais aussi pour voir ce qui a été, ce qui n'a pas été depuis le dernier appel, mesurer les besoins de chacun, identifier des personnes ressources....
Tout cela est difficile à porter pour le professionnel qui doit pouvoir trouver du soutien de la part de ses pairs pour tenir face à ce type de situation, et pouvoir continuer à offrir ce soutien émotionnel aux parents.