[Vidéo] En tant qu’enseignant, débattre en classe du contexte de guerre fui par un enfant migrant, une idée à encourager ?

Un entretien avec Marie Rose Moro (06:26), pédopsychiatre.

Quand des enfants arrivent dans un pays d'accueil après une guerre, ils y trouvent un havre de paix (pas besoin de se cacher dans les caves, pas de peur d'un obus...). Il s'agira donc d'abord de pouvoir combler ce besoin de sécurité et démontrer que peu importe l'histoire et le vécu, l'enfant est accueilli, les adultes sont présents pour le consoler, le rassurer, l'apaiser. 
Dans un premier temps, c'est donc le besoin de sécurité qui doit être rencontré : l'enfant est accueilli, il se présente, il raconte ce qu'il veut de lui et est invité à poser des questions aux autres...
Dans un second temps, se raconter, raconter son vécu sera accueilli au gré du besoin de l’enfant et des occasions qui surgissent dans le groupe classe ou de vie au détour d’une activité, d’un cours.  

En effet, certains enfants vont amener eux-mêmes leur besoin de raconter, d'expliquer leur histoire. Il s'agira alors de les valoriser, de témoigner du fait qu'ils ont vécu quelque chose que la plupart des adultes ne connaissent pas. Leur expérience négative devenant alors une source de savoirs. 
Pour d'autres, le vécu est trop difficile et ils ne viennent pas eux-mêmes avec leur récit, alors quand le lien de confiance est bien établi, que la relation existe véritablement, l'enseignant peut proposer à l'enfant, à l'occasion d'un cours d'histoire par exemple, de répondre à des questions ("Et toi..."). En effet, il est important de ne pas laisser ce pan-là de l'histoire de l'enfant sans mise en mots car il faut pouvoir reconnaitre que cela a existé.

Cette vidéo est disponible au format mp4. Vous pouvez la télécharger afin de la visionner hors ligne ou de la graver sur un DVD. Télécharger la vidéo

Thématique: 
Share

 Imprimer la page

Pages qui pourraient également vous intéresser