La croyance que les secrets de famille se reproduisent de génération en génération impose une nuance compte tenu de la situation historique, culturelle, familiale en cours. En effet le poids d’un secret n’opère jamais à l’identique et dépend du contexte de la génération en cours.
S’interroger sur un secret familial et sa charge dans sa propre histoire rassemble trois attitudes complémentaires :
• Poser des questions : pour comprendre, il convient d’interroger ses parents, sa famille. Et, cela ne va pas de soi de retrouver les questions qui sont restées sans réponses ou qui n’ont jamais été posées. Le temps et la manière de questionner en dehors d’une démarche inquisitrice et accusatrice gagent d’une plus grande chance de réponse.
• S’intéresser à l’histoire avec un grand H : relire l’histoire familiale au travers du filtre de la société resitue un contexte qui témoigne souvent que d’autres familles du même groupe social ou dans un même contexte politique ont partagé un vécu proche.
• Se remémorer la manière dont nos parents ont réagi aux questions sans réponse éclaire aussi la charge éventuellement transmise.
De plus, une vérité n’est jamais déposée ; chacun construit son idée personnelle et développe sa propre capacité à se départir ou à alourdir un secret familial.