[Vidéo] Quand l’enseignant craint un passage à l’acte suicidaire de l’adolescent

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Un entretien avec Sophie Maes (04:54), pédopsychiatre.

Contrairement à certaines idées reçues, parler du suicide ne va pas provoquer de passage à l'acte. Si le phénomène de contagion existe, il advient lorsqu'un suicide survient dans une classe, une école, un quartier... Mais la parole adressée à une personne qui a des pensées suicidaires est, au contraire, une prévention à l'agir. Lorsqu'un adolescent dit qu'il veut mourir, il exprime toujours une ambivalence : vouloir que sa souffrance cesse et en même temps l'espoir de trouver une autre issue, que les choses s'arrangent. En tant qu'enseignant, lorsqu'on a connaissance d'une telle souffrance chez un élève, il ne faut pas rester seul et pouvoir s'appuyer sur son propre réseau pour être à même de l'aider au mieux. Si le lien avec l'élève en question est bon, aller à sa rencontre, lui adresser une parole, entendre sa souffrance, est une manière de retisser un lien qui semble lui manquer par ailleurs, c'est le sortir de l'isolement. Si nous ne pensons pas être la bonne personne, en parler avec un adulte en qui il a confiance est indispensable (un autre enseignant, un éducateur...). 

La question de ce qui sera dit aux parents est souvent sensible avec les adolescents. Dans un tel cas de figure, si il sera nécessaire d'en parler, il est indispensable d'avoir pris le temps de travailler cela avec l'ado, de comprendre ce qui pourrait l'empêcher de vouloir leur en parler, quels sont ses freins... 

Cette vidéo est disponible au format mp4. Vous pouvez la télécharger afin de la visionner hors ligne ou de la graver sur un DVD. Télécharger la vidéo

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Article du Professeur Philippe JEAMMET, responsable du département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte. Institut Mutualiste Montsouris