A la mort de leur petite sœur, trois enfants sont enfermés par leur mère anxieuse dans une maison abandonnée. Quasiment livrés à eux-mêmes, la vie s’organise alors autour de règles internes, privées, dans l’oubli des lois du dehors, du passé et du deuil. Hors réalité et hors monde extérieur, confinés derrière les murs du jardin, c’est leur monde imaginaire, les livres et le jeu qui leur permettent de survivre. Dépossédés de leur identité passée, perdant même la voix à force de murmurer, leur solidarité fraternelle, la férie et la poésie sont heureusement là pour contrer l’emprise et l’enfermement.