La jalousie, c’est un peu comme le sel en cuisine: point trop n’en faut, mais cela fait partie de la vie.
Certains pensent même "qu'à dose homéopathique, la jalousie aide à grandir".
Poser la question en terme de mal ou de bien n’est pas la bonne manière d’aborder la jalousie. Il ne faut pas confondre ce sentiment avec les comportements qu’il peut provoquer. Ce n’est pas la jalousie qui est à juger, mais la manière dont on l’exprime. Face à un enfant, on peut ainsi dire: "Tu n’es pas obligé d’aimer ton petit frère. C’est ta mère et moi qui avons décidé d’avoir un enfant après toi. Mais je ne veux pas que tu lui fasses du mal".
En outre, la jalousie est considérée par certains comme un sentiment naturel qui a besoin de s’exprimer. Pour les parents, ce sera l’occasion de rassurer l’enfant sur l’amour qu’ils lui portent. Pour Daniel Dalloz, psychanalyste d’enfants et d’adultes, "la jalousie existe et on ne peut pas l’éviter".
Mais si nous transposons, nous les adultes, notre peur de la jalousie sur nos enfants, ne risquons-nous pas de la susciter? Et d'empêcher du même coup nos enfants de vivre leur vie et leurs expériences? A moins de raconter comme cette mère à son fils: "Et moi, j’ai eu peur que tu sois jaloux parce mon frère aîné a été très jaloux de moi".