[Vidéo] Protéger les enfants des images pornographiques
Un entretien avec Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste (03:11)
Où il est question de comprendre pourquoi les multinationales ont intérêt à éviter tout anonymat sur Internet, pourquoi Facebook "est et restera une saloperie" et pourquoi donc le mode scolaire a tout intérêt à créer des réseaux sociaux alternatifs et interconnectés entre eux.
Interview de Serge Tisseron par Jean Claude Vantroyen pour Le Soir du Jeudi 20 septembre 2012
Faut-il ou non autoriser l’utilisation de Facebook aux moins de 13 ans ?
Lorsque les enfants découvrent internet, de nombreuses questions surgissent : mon enfant risque t-il de communiquer avec un pédophile ? Peut-il devenir accro aux écrans ? Comment le protéger ? Les filtres sont-ils efficaces ?
Billet invité
Je lisais tout récemment le relais fait par un blogger d’une recherche réalisée aux USA concernant le « cyberharcèlement » chez les jeunes. « 56% des 14-24 ans auraient été victimes de harcèlement digital aux US », titre celui-ci… Des chiffres effectivement alarmants qui m’ont poussé à approfondir la question. J’ai donc été consulter l’étude en question et j’y ai vu un bel exemple des mécanismes qui contribuent à construire une représentation anxiogène du cyberespace.
Yann Leroux présentait aux 81ièmes Rencontres du CRIPS Ile-de-France un exposé intitulé Amour et sexualités sur Internet. On y apprend entre autre " qu’en ligne le danger ne vient pas d’un homme mûr se faisant passer pour un adolescent afin de séduire des fillettes innocentes. Le portrait robot de l’agresseur type est plutôt est celui d’un adolescent, bon élève, à l’aise dans le langage, et capable d’orchestrer des campagnes de diffamation. (...) Les sollicitations sexuelles sont la plupart du temps le fait d’autres adolescents, et la majorité d’entre eux savent les gérer.
C'est une première aux Etats-Unis: ce 14 juillet 2011, le gouverneur démocrate de l'Etat du Missouri, Jay Nixon, a signé une loi interdisant l'envoi de messages privés sur les réseaux sociaux entre professeurs et élèves mineurs d'écoles publiques.
Comme nous avons eu l'occasion de l'exprimer l'usage des réseaux sociaux donne à penser et invite à la prudence. Mais on ne peut que regretter cette rage législative qui veut penser à la place du professionnel, ici l'enseignant.