L'art, la littérature... offrent des supports à penser. Cette rubrique propose une sélection à découvrir seul ou en équipe.
N'hésitez pas à nous faire part de vos découvertes.
Ce livre, écrit par Abdulrazak Gurnah, raconte le destin de deux hommes réfugiés politique en Angleterre. Un soir de novembre 1994, Saleh Omar, soixante-cinq ans, débarque à l'aéroport de Londres, un faux passeport en poche. Dans son ancienne vie, sur l’île de Zanzibar, Saleh possédait une boutique, était marié et père de famille.
Ce court roman graphique, écrit par de Khaled Hosseini, est un hommage aux réfugiés et leurs familles pour échapper à la guerre. L’auteur s’inspire de l’histoire d’Alan Kurdi, réfugié syrien de trois ans, qui s’est noyé dans la Méditerranée en tentant de gagner l’Europe en 2015.
Léo et Rémi, âgés de 13 ans, partagent une amitié fusionnelle. Ils passent la plupart du temps ensemble, dorment l’un chez l’autre, sous le regard bienveillant de leurs parents et plus particulièrement de Sophie, la mère de Rémi. L’entrée en secondaire va les confronter aux regards des autres et les renvoyer à questionner/répondre/rejeter cette intimité partagée qui les lie de longue date.
« J’annonce à mon médecin : nous souhaitons avoir un enfant. De sa voix tranquille il répond : c’est possible. De ce c’est possible dont il ne reste rien, je garde toutefois le souvenir. Talisman d’une époque où avoir un enfant semblait non seulement possible, mais facile. Simple prolongement de l’étreinte amoureuse. Je n’avais aucun doute. Pourquoi en aurais-je eu ? »
Betty, petite fille qui va écrire l'histoire dont elle est témoin et enterrer dans la terre tous ces maux...
Ce livre met en filigrane la problématique du silence qui entoure l'inceste...
Ce silence qui n'est pas toujours nommé, pas toujours demandé par l'auteur des faits et qui s'inscrit finalement sans qu'il soit demandé.
Ce roman emmène le lecteur dans la compréhension de la "banalité" de la pédophilie qui s'inscrit dans le quotidien des familles et sa portée dévastatrice sur l'enfant.
Cette histoire, raconte le parcours d'une famille qui fait face à l'arrivée d'un enfant différent, inadapté. La naissance d’un enfant handicapé bouleverse toute la famille. Les premières pages très émouvantes décrivent avec pudeur et justesse le désarroi et la peur ressentis par les parents mais le récit a l’originalité de donner la parole à la fratrie.
Ce court roman de Geneviève Damas est une lettre qu'une adolescente adresse à son bébé qu'elle va peut-être confier à l'adoption .
On voyage avec elle de son déni de grossesse à la sortie de celui-ci et on l'accompagne dans ce trajet incertain où elle exprime tout en sensibilité ses peurs, ses rêves et ses fragilités.
"Je garde de ces jours immobiles le souvenir d’une période enchantée où j’ai pu remplir à ras bord le coffre-fort de mon imaginaire." Ce livre à lire et à écouter nous rappelle combien il est agréable et nécessaire de laisser une - petite - place à l'ennui et de faire émerger en douceur tous les trésors que celui-ci propose. Philippe Dufromont, Yapaka
Bruno et Malik vivent depuis vingt ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs deux associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés 'd'hyper complexes'. Une alliance hors du commun pour des personnalités hors normes.
Camille Kouchner décrit ici le climat incestuel sur lequel est survenu le viol de son frère jumeau par le beau père, le politologue Olivier Duhamel : un climat d’indifférence, d’agir, d’abus, de déni, de confusion et d’emprise. Et même si elle n’est pas la victime physique, elle est bien la victime de sa perversité, du climat.
A la mort de leur petite sœur, trois enfants sont enfermés par leur mère anxieuse dans une maison abandonnée. Quasiment livrés à eux-mêmes, la vie s’organise alors autour de règles internes, privées, dans l’oubli des lois du dehors, du passé et du deuil.
adapté à l’écran pour le cinéma par M. Haneke en 2001.
Un climat incestuel père-fils dense, confus et délétère. C’est la rencontre d’un autre, tiers, et la promesse qui lui est faite qui engagera le fils dans un processus de dégagement de l’emprise, de transformation et de différenciation.
(adapté à l’écran pour le cinéma par S. Coppola en 1999).
Une famille. Cinq filles. Comment se séparer et s’individuer sous la maîtrise et l’emprise d’une mère virginale à laquelle même le mari infantile reste inféodé ? Sidérées et « collées » les unes aux autres au creux d’un climat incestuel de confusion des espaces, les tentatives désespérées de s’affirmer et de se différencier ne trouvent paradoxalement que la mort comme issue, comme affirmation ultime de liberté.
La dédicace de début de film, « à nos limites… », donne le ton d’un climat incestuel mère-fils en impasse. Une mère (Isabelle Huppert) vit avec ses deux fils jumeaux qui prolongent leur adolescence, Thierry (Jérémie Rénier) et François (Yannick Rénier).
A travers cette vidéo, Horizon 2000 propose une rencontre avec deux mères en situation de handicap Lucie Bausier et Sophie Greiman et également une analyse de Christel Luc (ASPH de Liège).
Retrouvez également via ce lien un guide pour les parents porteurs d'handicap.
Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l'exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France.
Cet extrait illustre la part fondatrice qu'il revient à l'adulte de tenir pour marquer la place générationnelle entre l'enfant et lui. Quand l'enfant se fait séducteur, il convoque la tendresse de l'adulte mais aussi sa fermeté éducative en faveur d'un non ferme à toute méprise d'ordre sexuel, à toute dérive à l'étanchéité des barrières générationnelles.
La vie de Sabine et Cédric bascule le jour où leur fils, Julien, leur avoue sa certitude d’être une fille dans un corps de garçon. Alors que la puberté de Julien avance, il leur répète qu’il ne pourra pas supporter de voir son corps se transformer en quelque chose qui lui semble monstrueux.
Ce film nous offre un regard, à hauteur d'enfant, dans l'univers de l'école. Nora entre en primaire et assiste, témoin impuissante, au harcèlement dont son grand frère Abel est victime.
L'auteur nous confie l'histoire, son histoire, d'une enfance malmenée, de l'expérience de la violence et des liens douloureusement éprouvés dans cette trajectoire.Il nous conte particulièrement la relation complexe qu'il vit avec sa mère. Pourquoi l'éloigne-t-elle de la famille? Pourquoi cette distance?
« La fabrique des pervers », un livre puissant de Sophie Chauveau qui décrit dans ses méandres les plus obscurs la dynamique du climat incestuel dans une lignée générationnelle.
« L’inceste n’est pas affaire de sexe mais d’abord et quasi exclusivement de pouvoir. Et Même d’abus de pouvoir »
La maltraitance psychologique que peut vivre un enfant est dans ce film magistralement mise en scène dans la relation entre un père fragile et son fils investi d’une tâche impossible pour l’enfance : celle de sauver son père de l’ envie d’en finir avec la vie.
Dans ce roman de Delphine De Vigan, Mélanie, une mère de famille, filme et met en scène sa vie quotidienne et celle de ses deux enfants, Sammy et Kimmy sur les réseaux sociaux. Une histoire qui nous montre tout ce qu’une vie soumise aux regards d’une communauté virtuelle peut avoir comme en enjeux et conséquences sur le développement et la construction des enfants. Laurane Beaudelot, Yapaka