Etre parents, c'est... ouvrir le chemin de l'autonomie

"Petite, l'ainée partait chez sa grand-mère un mois en Russie, c'était stressant au début de la voir partir et revenir changée, mais finalement elle avait changé un peu mais pas tellement"
"Je suis contente d'avoir pu faire confiance à la grand-mère, quand j'ai retrouvé la petite elle était en pleine forme !"
"Dès que l'autonomie entre en jeu, moi ça m'a calmée car on commence à se connaitre les uns, les autres, les parents et les enfants"
"L'autonomie est un grand combat de parents, qu'il ne faut pas lâcher !"
"Parfois, c'est moi qui dois vraiment couper, je dois me dire qu'ils sont grands et qu'ils n'ont pas besoin qu'on les aide pour tout faire..."

Nicolas, papa de Merlin et Félix

Bernard, papa de deux filles

Aude, maman de Merlin et Félix

 

 

 

 

Qu’autoriser à notre enfant ? Chaque parent a sa propre zone de confort dans laquelle il se sent suffisamment
en sécurité pour laisser son enfant s’éloigner, explorer de nouveaux territoires. Parfois, on se trouve surprotecteur, parfois trop permissif. Nous cherchons la bonne mesure, celle qui ouvre à l’enfant la voie vers l’autonomie et la responsabilité. Doit-il se rendre seul à l’école ? Nous commençons par l’accompagner, lui apprenant à se déplacer prudemment, à chercher de l’aide si besoin est. Nous lui donnons des repères précis qu’il est hors de question de discuter. Pour traverser la rue : « C’est aux feux et sur le passage pour piétons, et tant pis si tes copains font autrement.»  

Et s’il va jouer au parc, hors de question qu’il rentre après l’heure autorisée ! L’enfant a besoin de ces balises claires entre lesquelles il peut faire ses expériences. Mais dès le moment où il se montre prêt à se débrouiller seul, en relative sérénité et sécurité, il a également besoin de recevoir des marges de liberté. « Vas-y ! » s’entend-on alors lui dire… Même si au fond nous gardons une part de crainte, nous portons son élan.

C’est qu’il en faut, de la confiance, pour lui laisser prendre son envol  ! La confiance, quand elle est mutuelle, permet d’aller plus loin.

Extrait du livre "Etre parents, c'est..."          

 
L'autonomie passe donc beaucoup par la confiance en l'enfant bien sûr mais aussi par la confiance dans ceux et celles qui s'occupent de son enfant : grands-parents, écoles, lieux d'accueil de l'enfant. Car laisser son enfant prendre petit à petit son autonomie, c'est pouvoir faire confiance aux personnes qui prendront le relais. Or de plus en plus, nous sommes enjoints à nous débrouiller seuls. On ne compte plus les blogs, posts, vidéos et photos de ces supers parents qui s'affichent sur le net. Dans l'enquête que Yapaka a réalisée auprès de 280 parents*, il apparait qu'il est actuellement difficile pour plusieurs parents d'arriver à faire confiance aux institutions éducatives et même aux proches.  "J’ai du mal à faire confiance car je culpabilise, je me dis que je me suis "débarrassée" de ma fille pour pouvoir profiter un peu et qu'elle est peut-être triste", "Je me dis que si j'ai besoin d'aide, c'est que je suis trop faible pour gérer la situation",  "J’estime que c’est mon rôle de m’occuper de mes enfants."  Or, être parents n'implique pas de devoir tout gérer tout seul, c'est important de pouvoir être soutenu pour pouvoir dépasser doutes et découragements et d'oser demander de l'aide.
 

Coup de pouce

Parfois, demander un coup de pouce à un professionnel (qui écoute en toute confidentialité) aide à mieux comprendre son enfant et pourquoi, en tant que parent, on peut se sentir à bout et très seul. De même quand les émotions difficiles reviennent régulièrement, il est intéressant de s’interroger sur leur origine. Parfois, de très loin, d’il y a fort longtemps, du temps où on était soi-même enfant et qu’on ne comprenait pas la colère, la violence ou la dépression de ses parents. En parler est difficile, parfois douloureux, mais ça libère du poids que l’on porte en soi. 

Trouver de l'aide auprès d'un professionnel.

*Consultez l'intégralité de l'enquête ici.

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